mercredi 18 novembre 2015

Vibrant hommage à Allaoua Zerrouki (El Watan 14/06/2015)

Les habitants d’Amalou ont rendu, lundi et mardi derniers, un vibrant hommage à l’un de leurs fils, icône de la chanson kabyle, en la personne de Allaoua Zerrouki, décédé en 1968 et inhumé en France, loin de sa terre natale.
Au menu des festivités de ce colloque-hommage, plusieurs activités culturelles et artistiques, dont une exposition de photos et de coupures de journaux ayant trait à l’artiste, sa vie et ses œuvres, étaient organisées sous la houlette de la direction de la Culture et l’APC d’Amalou avec la participation de l’association de Tighermine.
Les témoignages des personnalités ayant côtoyé et connu l’artiste étaient tous émouvants. Kamel Hamadi et
Arezki Oubouzid, deux amis et confidents de l’artiste, ont tenu à être présents pour témoigner sur la vie du défunt, pleine d’endurance et de déboires. «Il a mené une vie dure, mais il prenait toujours soin de lui», témoigne Kamel Hamadi, son ami de longue date en disant du défunt qu’il était généreux et admirable.
En somme, c’était quelqu’un qui possédait toutes les qualités d’un homme parfait. «Mon souhait le plus cher, c’est d’ériger une stèle à la mémoire du défunt artiste, de rassembler toutes les œuvres artistiques en coffret et baptiser cet édifice ou un autre de nom de Allaoua Zerrouki», a souhaité Kamel Hamadi en exprimant toute sa gratitude aux initiateurs de ce colloque. «Premier pas vers la réhabilitation du militant pour la cause nationale et l’artiste infatigable», a-t-il ajouté. «C’était un homme complet qui s’était engagé avec nous au sein de la fédération de France», enchaîne Arezki Oubouzid, l’ami et le confident de l’auteur de lbabur vu lahwachi.
Après la visite de la maison qui a vu naître Allaoua Zerrouki, située à Akourma, quartier d’Amalou centre, au milieu des bâtisses en ruines, il y a eu l’inauguration d’une plaque commémorative et le dépôt d’une gerbe de fleurs en hommage aux artistes en cette journée du 8 juin qui coïncide avec la journée nationale de l’artiste. Au programme également plusieurs activités culturelles et artistiques : un spectacle spécial femmes, ourar el khalath, une chorale féminine traditionnelle avec la participation de El Djida thamchetouht et des représentations théâtrales en plein air. Enfin, un gala artistique a été animé dans la soirée par une panoplie d’artistes pour clore les festivités en apothéose.
Irbah Rabah

05/07/1915****17/11/1968